2017 : Benoît Vincent
Le livre écrit par les 6ème 3, 6ème 4 et 5ème 4 et Benoit Vincent.
http://amboilati.org/lelivredesmerveilles/
Le collège a la chance de recevoir, à nouveau un poète, Benoît Vincent dans le cadre d’une résidence d’auteur.
Benoît Vincent est né en 1976 dans la Drôme. Il est botaniste et écrivain. Farigoule Bastard est son premier roman, il a écrit Genove (2017). Il a également publié chez Publie.net et sur son propre site (Amboilati). Il est co-responsable de la revue numérique expérimentale Hors-Sol, une revue littéraire critique et poétique, et collabore régulièrement à remue.net.
Le thème général de notre résidence d’auteur est celui de la forêt. Nous travaillons en collaboration avec la maison Mallarmé de Vulaines-sur-Seine.
Nous avons de nombreuses sorties de prévues en forêt, au musée Mallarmé et au musée de la préhistoire à Nemours avec trois classes du collège, niveau 6ème et 5ème.
Ce projet expérimental de résidence s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre la DRAC Ile-de-France, le Conseil départemental de Seine-et-Marne et le Rectorat de Créteil.
Cette résidence d’artiste a pour objectif de valoriser le patrimoine paysager et muséal du département et de développer des parcours d’éducation artistiques et culturels pour les collégiens sur un territoire de proximité.
Les 5°4 dans le parc du Bel Ébat, travaillant sur la notion de paysage.
Les 6èmes à la maison Mallarmé. Visite des jardins avec Pauline
Les thèmes des ateliers d’écriture, animés par Benoit Vincent, sont nombreux :
- D’après photos
- Les fenêtres
- Mallarmé
- Les cartes géographiques
- Les villes imaginaires
Les livres présentés aux élèves par Benoit Vincent tout au long des ateliers :
- Le coup de dé de Mallarmé
- Fenêtres sur le monde de Raymond Bazier
- Poèmes autour de la forêt d’Emile Verhaeren, Henri Michaux, Guillaume Apollinaire, George Pérec et Stéphane Mallarmé
- Trilogie New Yorkaise de Paul Auster,
- Les villes invisibles d’Italo Calvino
- Le livre des merveilles de Marco Polo
- La chevelure de Charles Baudelaire
- Le Martinet de René Char
L’exposition « Les herbiers d’Emilie Vast » prêtée par la Médiathèque départementale du 77, installée au CDI :
Cette exposition fait écho au travail mené avec les classes de 5ème qui élaborent un herbier témoignant de la flore locale en laissant libre cours à l’imaginaire.
Comment se passe un atelier d’écriture avec Benoit Vincent, écrivain botaniste ?
Une bibliothécaire de la médiathèque départementale a participé un lundi après-midi de novembre à une rencontre avec une classe de sixième.
« 15h30, malgré l’heure tardive les élèves reviennent ragaillardis par la récréation. Ils s’installent au CDI avec papier et crayon. Au tableau, de façon schématique et dynamique, Benoit reprend avec eux les étapes déjà passées de leur aventure commune, sur les thèmes de la nature et du territoire : la visite au musée, la sortie en forêt, les premiers ateliers d’écriture. En s’appuyant sur des extraits de livres lus à voix haute pour nourrir leur inspiration, les jeunes ont déjà écrit à partir de photos pour « exprimer un point de vue » et « ce que l’on voit d’une fenêtre », puis à partir de cartes géographiques. Les élèves sont attentifs et participent volontiers dans une ambiance détendue.
Aujourd’hui, il s’agira de décrire une ville imaginaire mais vraisemblable, telle qu’un voyageur la raconte à son retour, d’après ses souvenirs. On lui trouvera un nom, un emplacement géographique, des particularités physiques, et les habitants seront présentés dans leur quotidien… Vaste programme qui inspire les jeunes. Après le temps de lecture d’œuvres, puis de recherche d’idées et enfin d’écriture, certains lisent leur texte à voix haute. Les trouvailles sont nombreuses et les styles, déjà bien affirmés, mêlent le réalisme fantastique à des chutes qui ne manquent pas d’humour. Deux heures créatives sont vite passées ! «
Atelier d’écriture, le travail d’écriture des élèves :
Texte de Luka
Très cher roi,
Je vais vous raconter une ville imaginaire vous allez en pleurer. Cette ville s’appelle Salado . Il y fait tout le temps noir et il pleut. Il ne fait jour que pendant quinze minutes. Le problème dans cette ville c’est que beaucoup d’habitants sont morts. Leur métier préféré c’est d’être maçon. Ils gagnent beaucoup d’argent. Le sol est souvent inondé et couvert de gel. Pour ces habitants, le seul moyen de transport c’est le métro.
Texte de Walid
La ville aux mille super pouvoirs
Dans cette ville, on passe son permis de super héros à l’âge de huit ans. Tout le monde a des super pouvoirs, les animaux et même les insectes. Par exemple, le guépard va plus vite que Flash, les chiens et les chats ont les mêmes pouvoirs que Superman et les corbeaux ont les mêmes pouvoirs que Robin. Un autre exemple, le scarabée a les mêmes pouvoirs que Hulk et la sauterelle a une vision laser. Concernant les pouvoirs, il y a tout ce que vous voulez : eau, feu, glace, air, terre ou même encore l’invocation des démons ou la télépathie.
Cette ville se trouve dans le triangle des Bermudes. Pour y aller, il faut avoir le coeur pur. Les maisons sont faites en cryptonite. Les restaurants, supermarchés et animaleries sont gratuits.
Texte de Redouane
Dans la ville de Niglobasket, il n’y a que des habitants qui font deux mètres à deux mètres trente. Les maisons et les immeubles font dix mètres de hauteur. Chaque vendredi 13, il y a une coupe a gagner en or en plein milieu d’un cimetière qui était suspendu par des cordes.
Texte de Corentin
Bonjour,
Aujourd’hui, je vais vous parler d’une ville qui s’appelle la ville en couleur. La ville est toute blanche. Les voitures sont faites de couleur blanche, les clés de maison sont blanches aussi, les billets sont en papier blanc…Un immeuble blanc devient rouge. Les billets sont devenues rouges. Le lendemain, toute la ville devint verte. Deux semaines plus tard, l’immeuble devint gris. La ville reprit ensuite ses couleurs naturelles.
Texte de Muhammed
La ville de Nintendia
Alors que le marchais dans Téléa, le GPS piéton m’indiquais mon chemin. J’ai dû mal suivre les instructions. J’ai atterri à Nintendia. Vous n’allez pas me croire, la ville était en pixel. Les bus avaient des panneaux lumineux qui font de la publicité pour les jeux vidéos. Les voitures sont en bois intérieur bois car c’est vraiment très résistant. A la piscine, il y a vraiment beaucoup d’eau. Carrelages en pixel ! Pour nager, il faut mettre ses lunettes de piscines en réalité augmentée : on nage dans l’océan le temps d’un moment. Mais la maillot de bain normal est exigé. A la bibliothèque, les livres d’histoire peuvent vous emporter dans le passé. Il y a des PC pour travailler. Dans cette ville, on joue au basket comme dans les jeux vidéos, quand on marque il y a de la musique au piano. Au supermarché, c’est vraiment beau, on a envie de tout acheter, les légumes sont rangés comme des légo.
J’arrête ici cette lettre, j’ai trop mal aux pouces. A bientôt pour une nouvelle partie.
Lundi 28 janvier 2018 :
Nous avons passé la journée avec Benoit Virot, l’éditeur de Benoit Vincent
Benoit Virot a crée sa maison d’édition « Le nouvel Attila ». Il est venu nous parler de son travail avec une très grande gentillesse et une grande passion. Il nous a fait découvrir ses publications : un livre de 7 mètres de long, un roman écrit sur une seule page en police de caractère 6, un livre écrit dans les deux sens et plein d’autres folies!
Les élèves ont pu manipuler les livres, toucher du papier d’impression de texture et de couleur très différentes.
Lundi 5 février 2018 : Une autre surprise nous attend !
Vivianna, artiste plasticienne chilienne, nous fait réaliser des livres en carton.
Journée émouvante. Les élèves ont créé les feuillets avec du papier de récupération, des couvertures en carton et fait la reliure avec Vivianna.
Les réalisations :
Quelques exemples :
Lundi 12 février : L’histoire du livre progresse
Nous avons le premier chapitre. Vous pouvez le lire sur le blog de Benoit Vincent :
Lundi 19 mars : La documentaliste enregistre les élèves 6°4. Ils parlent et nous font partager leur ressenti autour de la lecture et de l’écriture
Quatre élèves de 6°4 nous raconte leur plaisir d’écrire :
Lundi 18 juin : C’est fini! le livre est écrit, publié!
Les trois classes se retrouvent au Parc du Bel-Ebat à Avon pour la journée de restitution.
Benoit nous lit un extrait de son livre « Farigoule Bartard »
Les livres sont exposés sur le kiosque du Bel-Ebat , les élèves nous lisent des extrait s du livre « Vivire ici »
2015 : La résidence d’auteur de Geneviève Huttin
Nous avons appris avec tristesse le décès de Geneviève Huttin le 22 mars 2018
Le collège de la Vallée a la très grande chance d’accueillir l’écrivain Geneviève Huttin dans ses murs pour cette année 2015.
Geneviève sera avec les élèves et les enseignants, deux jours par semaine, le jeudi et le vendredi dans une des salles du collège.
Une grande partie de son temps sera consacré à son propre travail d’écriture. Elle a commencé un nouvel ouvrage qui va s’appeler « Longtemps nous nous sommes couchées de bonne heure ». Elle a travaillé longtemps à France culture où elle a animé une émission. Son travail d’écriture va tourner autour de ses rencontres professionnelles, de son travail d’intervieweuse . Elle s’interroge sur la façon dont on cherche la parole de l’autre. L’autre partie de son temps sera consacré aux élèves.
Un travail d’écriture sera organisé avec différentes classes et une mise en voix sera réalisée. Nous espérons pouvoir restituer ce travail au manoir du Bel Ébat en juin et inviter le public d’Avon.
Le journal de la résidence d’auteur :
Cliquez sur les images pour voir le contenu en grand au format PDF
Une série d’entretiens entre Geneviève Huttin et les élèves du collège
Conférence de Geneviève Huttin d’après des questions d’élèves : la radio.
Qu’est-ce que c’est pour vous : la voix ?
Réponses aux questions d’élèves : son travail à la radio.
Qu’est-ce qu’une ligne éditoriale ?
Questions diverses d’élèves.