dimanche, octobre 26, 2025
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HOMMAGE A SAMUEL PATY ET DOMINIQUE BERNARD

Mardi après-midi, à 14h40, le collège de la Vallée a répondu à l’invitation de Madame la Ministre de l’Éducation Nationale et de Monsieur le Recteur d’Académie, pour rendre hommage à deux enseignants dont la mémoire nous unit.

Madame la Principale, en présence de Monsieur le Directeur adjoint des services de l’éducation Benjamin Royannez, devant tous les membres de l’équipe du pole médico-social, des enseignants, assistants d’éducation, AESH, agents et tous les élèves, a prononcé le discours suivant qui concluait un 1/4 d’heure du dispositif  » Silence, on lit! ».

 » Au-delà du souvenir, ce temps de recueillement est un  moment de transmission et d’unité.
Ensemble, nous venons de partager un « Silence on lit » républicain, symbole de respect, de liberté, de culture.

En tournant les pages d’un livre en laissant parler le silence, nous affirmons que l’école demeure ce lieu de connaissance libre, où la pensée s’élève, où les valeurs de la République – la liberté, l’égalité et la fraternité- se vivent et se transmettent au quotidien.

Dans cet esprit de partage et de réflexion, nous allons découvrir ensemble un extrait d’une lettre écrite par Monsieur Germain, instituteur, à son élève Albert Camus, écrivain né en 1913 en Algérie et lauréat du Prix Nobel de littérature. »

 2 élèves du collège, Salomé et Youness, ont alors lu cette lettre sur la pyramide, écouté par tous.

Puis Mme Moughamir a repris la réponse d’Albert Camus, une lettre ouverte d’une sincérité bouleversante, remise à ce maître qui a profondément marqué son chemin et son œuvre. 

Lettre écrite en 1957 par Albert Camus.

« Cher Monsieur Germain, 

J’ai laissé s’éteindre un peu le bruit qui m’a entouré tous ces jours-ci avant de venir vous parler un peu de tout mon cœur. On vient de me faire un bien trop grand honneur, que je n’ai ni recherché ni sollicité Mais quand j’ai appris la nouvelle, ma première pensée, après ma mère, a été pour vous. Sans vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j’étais, sans votre enseignement et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé. Je ne me fais pas un monde de cette sorte d’honneur, mais celui-là, est du moins une occasion pour vous dire ce que vous avez été et êtes toujours pour moi, et pour vous assurer que vos efforts, votre travail et le cœur généreux que vous y mettiez sont toujours vivants chez un de vos écoliers qui, malgré l’âge, n’a pas cessé d’être votre reconnaissant élève. Je vous embrasse de toutes mes forces.

Albert Camus »